Peut-être y suis-je arrivée...

Publié le par Les Castors

 

 

Vendredi 7 mai ☼ 20°

Dés le matin, le thermomètre affiche 26° au soleil ! le ciel est bleu et notre plan de la nuit super : nos petit-déjeunons en plein soleil, les vitres du camion ouvertes, pour la première fois ! Encore une photo du Jokulsarlon en passant, puis nous continuons vers le deuxième petit lac, le Fjallsarlon, qui s’avère plus joli, car moins encombré d’iceberg, et donc on voit le front du glacier se jeter dans l’eau, tout ça sous un beau soleil !Nous faisons des photos de tentative de jump, mais difficile de décoller ! Cela rend les exploits des petits sur le CBPTRIP encore plus extraordinaires ! Il faut dire que nous manquons d’entrainement et n’avons pas beaucoup insisté !, nous poursuivons la route et nous approchons chaque fois que c’est possible des langues de glace qui descendent du Vatnajokull et les spectacles sont toujours différents : par ex un très beau glacier vu depuis une petite aire de pique nique ! Nous sommes en t-shirt aujourd’hui et c’est bien agréable de voir d’un coté une mer ben bleue et calme et de l’autre tous ces glaciers. Nous voyons aussi au loin un panache de fumée qui pourrait bien s’échapper du volcan, il parait qu’il s’est encore réveillé cette nuit ! Petit arrêt à HOF, pour voir une toute petite église de 1884, avec un toit en herbe, et des tombes recouvertes de plaque de gazon, et posées à même le sol : peut-être est-il impossible de creuser ! petite aquarelle, à peine moins ratée que les autres ! Arrivée à SKAFTAFELL, centre touristique car parc national et excursions sur le glacier. Nous nous renseignons pour deux petites balades, et je me connecte à Internet pour envoyer mon carnet de voyage, mais je ne réussis pas à mettre mes photos ! nous déjeunons puis nous partons pour une première balade vers des cascades, SVARTIFOSS, entourées de colonnes basaltiques : des « tranches » de ces colonnes ont servi à paver le chemin. Rencontre avec 2 lagopèdes blancs. Nous revenons au centre pour le tea-time, et repartons en direction du glacier SKAFTAFELL : Assez décevant car couvert de traînées noires, mais là aussi, rencontre avec un couple de lagopèdes, blanc pour le mâle avec des lignes rouges sur la tête, déjà brun pour la femelle, que l’on a du mal à reconnaître au milieu des pierres : tenue de camouflage brevetée ! La végétation ressemble à celle de la Laponie sur les tunturit : des arbres à ras du sol, des lichens blancs, des baies d’ours…Nous profitons du centre pour nous doucher et faire un peu de lessive. Nous allons voir à 5 km de là une dernière langue glacière, mais nous ne pouvons pas approcher d’assez près. Retour près du centre d’info pour la nuit . Une belle journée, comme on en aimerait tout au long de ce voyage !

 

Samedi 8 mai ☼ 15°

Nous voilà partis à 8H30 sous un beau soleil ! on commence à y prendre goût, pourvu que ça dure ! Direction VIK. Premier arrêt sur un petit site de colonnes de basaltes très jolies, on traverse les grands champs de lave recouverts de mousse vert de gris. On peut bien voir les langues de lave et l’endroit où elles ont arrêté de couler pour se figer définitivement. Une route droite sur des dizaines de km, qui ressemble presque comme une sœur aux routes de l’Arizona : de grosses falaises rocheuses, perdues au milieu de nulle part ! Entre les coulées, les vallées glaciaires, toujours, parfaitement plates. Un croisement de rivières spectaculaire : une rivière qui descend du glacier, toute marron, qui se jette dans une rivière très claire, et ne se mélangent pas ! Toujours le volcan EYJAFJALLAJOKULL, en arrière plan et ses panaches de fumée, nous en approchons de plus en plus. On voit parfaitement le glacier qui entoure le cratère tout gris de cendres, il faudra attendre l’hiver prochain pour tout reblanchir et fabriquer ces couches noires que l’on voit dans tous les glaciers ! Nous entrons petit à petit dans le nuage et dans les retombées de cendres. D’abord, le soleil se voile légèrement, puis il fait presque nuit et on n’y voit qu’à une dizaine de mètres ! Nous nous arrêtons à VIK pour faire des provisions : tout est recouvert de cendres, les gens se baladent avec des masques : nous retenons notre souffle pour entrer dans l’épicerie, au cas où ! En sortant, je ramasse quand même une boite de cendres pour ma collection de sable ! Plus original ! Le nuage couvre une cinquantaine de km de large, alors qu’à la sortie du cratère, il n’est pas très gros : les cendres ne tombent qu’une dizaine de km plus loin, sous le cratère, il fait clair ! De très belles photos, hors du commun pour nous ! Pourvu que le vent qui éloigne le nuage vers le sur ne change pas de sens ! Nous entendrons de façon régulière les grondements du volcan, mais on ne voit jamais de jets de lave, simplement des explosions qui envoient de gros champignons de fumée grise supplémentaires. Une fois passés sous le nuage, nous retrouvons le ciel bleu et le soleil. Nous nous arrêtons au pied d’une magnifique cascade, à SKOGAR, et de là nous avons vraiment la plus belle vue sur le cratère. Dans la campagne, les hommes sont sur le toit des bâtiments pour balayer les cendres. Quand à moi, j’ai fait une bavure en voulant laver le pare-brise : résultat, une bouillasse grise bien collante, alors que la cendre sèche s’envolait toute seule ! Nous arrivons à la portion de route qui a été emportée par les inondations venant du glacier, la rivière est encore énorme, mais ça a du être énorme comme crue ! Nous nous arrêtons manger «  à l’abri », en tous cas un peu plus loin du volcan et passons des coups de fil pour rassurer sur notre passage et donc notre circuit qui peut se poursuivre en boucle. Petit arrêt dans un office de tourisme ouvert, mais pas très riche, et nous continuons jusqu’à SELFOSS. Le paysage est plus vert, de grandes fermes d’élevage, beaucoup de chevaux. A SELFOSS, arrêt technique pour l’essence en même temps lavage du camion : les stations sont équipées de plusieurs grandes brosses au bout de tuyau d’arrosage et c’est gratuit : ils doivent avoir l’habitude de nettoyer souvent leurs véhicules ! Arrêt aussi dans un VINBOUDIN, c'est-à-dire le seul magasin autorisé à vendre de l’alcool, et qui en ce samedi soir est pris d’assaut : il faut dire que ces magasins ne sont ouverts que quelques heures en fin d’après midi. Nous regardons les prix : nos trouvons même de petits cubis de vin de l’Hérault !!!!! Ben sur des prix à faire frémir, mais nos stocks sont restés à la maison, alors il faut bien que Mario ait du vin blanc à boire : il optera pour un vin blanc d’Argentine, à force de voir toutes ces pampas !Arrêt provisions dans un grand supermarché, où nous trouvons tout le nécessaire à peine plus cher qu’en France, en tous cas moins cher qu’en Norvège. Nous prenons la direction de la mer pour chercher de quoi passer la nuit, en suivant une rivière énorme. Nous atterrissons dans la petite ville de THORLAKSHOFN, où le camping près de la mer est fermé car géré par la salle des sports fermée le week-end : ça nous va donc très bien, les toilettes et l’eau sont ouvertes ! Beaucoup de vent, nous nous serrons contre une butte pour nous protéger. Des enfants curieux viennent nous voir, en débardeur pour une, en anorak et bonnet pour l’autre : en Islande le temps change tellement vite ! Comme il ne fait plus du tout nuit, des jeunes jouent au foot jusqu’à près de minuit !

 

Dimanche 9 mai ☼ 15° 1000 KM

Toujours un beau ciel bleu lors de notre départ ! Nous prenons la route buissonnière jusqu’à Selfoss pour retraverser des champs de lave, avec par endroits comme des grosses bulles de lave qui ont éclaté et se sont figées. Pour aller photographier de plus près, je m’enfonce dans la mousse très profondément, ça ressemble à du lichen lapon ! Premières fumerolles et première station de géothermie. Nous arrivons à HVERAGERDI, qui cultive dans des serres chauffées tous les primeurs, et même des fruits exotiques. Conseillé par le routard, nous cherchons le départ d’une petite balade de 3 km, qui nous fait traverser le terrain de golf, rempli de fumerolles ! Original ! Nous prenons les maillots de bain ( eh oui !!!) dans le sac à dos et montons au milieu des fumerolles, de petits cratères où l’eau bout. Belle montée, dans les pierriers volcaniques, traversée d’un gué d’eau tiède ( env 30 °) et nous continuons jusqu’à longer un petit torrent dans lequel ont été « aménagés » des bassins et des petits jacuzzis. Vite en maillot de bain, la surprise est agréable : l’eau est transparente, mais surtout autour de 38° ! Trop chaud pour Mario, idéal pour moi ! Tout ça sous un beau soleil, à l’abri du vent, nous nous faisons sécher sur l’herbe. Petit épisode thermal de la journée, même si cette eau ne sent pas trop le soufre. Nous redescendons en une petite heure jusqu’au camion, et sortons la table pour manger, en t-shirt. Et, incroyable mais vrai, nous sommes obligés de descendre notre store, il fait trop chaud pour manger au soleil ! Qui le croirait ? Mais photos à l’appui ! Appel à F. pour lui faire un peu envie, surtout que, parait-il, il fait très froid en France ! Nous, nous l’avons toujours dit que le printemps est plus beau dans le Nord !!!! Nous quittons à regret ce petit paradis, après avoir emmagasiné de la chaleur pour des jours moins fastes ! Le long de la route un beau cratère rempli d’eau, de forme quasi parfaite. Nous traversons un plateau qui est couvert de petits chalets d’été ( ou d’hiver pour le ski de fond) et qui doivent servir de lieux de villégiature pour les habitants de REYKJAVIK, on en est à une quarantaine de km. D’ailleurs, beaucoup de monde sur la route, les gens rentrent chez eux après ce beau week-end ! Encore un arrêt improvisé le long de la route pour une belle chute avec sa passe à saumons. Arrêt à GEYSIR, comme son nom l’indique et qui vient de là pour un petit site de bassins bouillonnants et d’un geyser qui crache de façon régulière, toutes les 10 mn. Rien de bien spectaculaire, quand on connaît Yellowstone, mais sympa quand même. En second plan, une grosse explosion du volcan EYAFJALLAJOKULL, qui doit être du niveau des toutes premières : un énorme champignon de fumée grise dépasse de nouveau sa ligne de nuages « normale ». Vu de loin, il nous parait que nous avons bien fait de passer hier, le nuage doit être tel qu’il doit obscurcir considérablement en dessous, et déposer encore une bonne couche de cendres…OUF pour nous , mais pas pour les malheureux paysans qui sont dessous ! Dernière étape de la journée : les chutes de GULLFOSS. Sur la route, vue magnifique sur le glacier de LANGJOKULL qui barre l’horizon, mais de celui-ci, il ne sera pas possible pour nous de s’en approcher, il faut obligatoirement un 4X4. Nous voyons aussi d’autres volcans parmi les plus hauts : le KATLA qui est dans la même chaine que celui en éruption et dont on voit le sommet sous le panache, et le HEKLA qui est encore tout enneigé. Arrêt aux chutes : spectaculaire, nous n’avons jamais vu une telle quantité d’eau sur une aussi grande longueur, et sur 2 niveaux. De nombreux arcs en ciel , car de l’eau est pulvérisée en permanence , L’eau part ensuite dans un canyon très étroit , vraiment très beau ! Nous terminons cette splendide journée aves la peau bien chauffée par le soleil. Nous restons sur le parking de la chute, pour passer la nuit.

Lundi 10mai ☼ 18°

Et toujours le soleil ce matin, mais il fait un peu plus froid : 8° dehors. Nous redescendons avec le camion près de la cascade pour une tentative d’aquarelle , peut-être un peu moins ratée ! Nous repassons devant le geyser qi nous fait un dernier salut, et traversons une région d’élevage, quelques minuscules forêts de sapins. Arrêt au bord du lac de LAUGARVATN, où des fumerolles sortent directement du lac : l’eau doit être aux environs de 30°, dommage qu’il soit 10 h du matin, on se serait bien baignés ! Autre arrêt pour une vue dominante sur le lac et sur une faille qui longe la zone d’affaissement du lac. Nous arrivons sur le site historique de THINGVELLIR, qui remonte à 930 et qui a servi jusqu’à nos jours de lieu de Parlement, et où sont toujours prises les décisions nationales. Le siège se tenait à l’intérieur d’une grande faille qui s écarte de quelques mm par an , la partie du lac s’effondrant. Le centre de visite présente de beaux commentaires en multimédia, et en français. Au moment de repartir, une roue dégonflée nous inquiète et nous sommes obligés d’aller jusqu’à MOSFELLSBAER pur trouver un garage, mais nous n’avons pas envie d’avoir à changer la roue nous-mêmes : la réparation est faite en 30 mn, on nous offre même le café, et cela ne nous coûte que 4500 ISK, soit 25 €. Nous nous en sommes bien sortis et nous reprenons la route pour traverser REYKJAVIK et aller nous balader sur la péninsule, à l’extrême sud ouest de l’île. Nous traversons de beaux champs de lave, avec de belles bulles éclatées. Une tentative pêche à SANDGEROI, nulle , mais on assiste au retour des petits morutiers et au débarquement d’une pêche magnifique : énormes morues, dépassant largement les 10 kg pour certaines, des loups de l’Atlantique, des lieux, des églefins, des grands sébastes, le tout partant directement à l’usine à poissons juste en face. Nous aurons au moins vu du poisson en Islande ! Dernier arrêt à GARDUR, le long d’une plage près du phare où nous disposons d’un beau camping gratuit face à la mer, avec toilettes chauffées, eau chaude et même l’électricité ! Voilà des campings comme on les aime !ramassage d’un sable très blanc, ce qui doit être rarissime en Islande, et qui en tous cas, pour moi, est au bout du bout ! Nous aurons pratiquement droit à un soleil de minuit, mais surtout il fait 23 dans le camion toute la soirée ! Et toutes nos batteries sont en charge. Encore une belle journée et de beaux paysages traversés ! Le coucher de soleil est fantastique, il se jettera dans la mer à 10H30, et nous en profiterons jusqu’au bout depuis notre lit !

 

Mardi 11 mai de 18° à 5°

Donc une excellente nuit au calme, et un lever au soleil qui réchauffe rapidement notre domicile. Nous partons pour le port pour essayer de pêcher, mais même pas un petit lieu. Donc route pour le « blaa lagon », avec un arrêt pour voir à travers des vitres du musée un drakkar Viking. Arrivée au lagon bleu vers 11 h. Maillot de bains et serviettes. Et c’est un émerveillement : une eau laiteuse bleutée, dans la fumée, avec une grosse fumerolle qui jaillit au milieu. A part ça, l’équipement est parfait ; plan incliné pour s »étendre dans l’eau, hammam installé sur une fumerolle, et quand on entre dans l’eau : 39° ! Une grande baignoire dans laquelle on peut nager et qui ne refroidit jamais ! Des cascades d’eau massantes, à la même température, des boites de boue pour faire un masque, en supplément des massages… bref de quoi passer 2H30 bien agréables. Et privilège des sexagénaires : l’entrée à 1300 ISK (env 7 €) au lieu des 4150 ISK pour moi (env 23 €). Mais c’est tellement beau et agréable que ce n’est pas cher payé. En plus, nous sommes au grand maximum 80 personnes et on peut donc faire ce qu’on veut comme on veut : le parking est vide , mais ce doit être moins agréable quand il y a beaucoup de monde. Tout ça au soleil bien sur, et comme on reste tout le temps dans l’eau, des coups de soleil sur les épaules ! Une salle de relaxation très confortable et en plein soleil et bien sur, bar, restaurant…Et un magasin de souvenirs aux prix inabordables ! Je ramènerai pour ma part en souvenir un peu de sable de la plage noire. Juste à coté est la centrale géothermique, mais le lagon en est isolé par des monticules de pierre volcanique et on ne voit rien. Nous quittons le site avec les jambes un peu en coton, et la peau un peu séchée par le calcaire ! Nous retournons au bord de la mer, à GRUNDAVIK pour voir arriver des bateaux de pêcheurs : encore de beaux poissons pour des petits bateaux. Ils pêchent avec des séries de lignes avec de très gros hameçons, bien enroulées dans la cale du bateau et qu’ils doivent laisser descendre dans l’eau à la suite les unes de autres. Mario triche et tient une morue de plus d’un mètre, le temps d’une photo puis il s’y met lui aussi mais il ne prend qu’une dizaine de lieux noirs, mais on s’en contentera et une mouette qui lui casse sa ligne, mais qui a bien du y laisser quelques plumes ! Nous déjeunons dans le port vers 15 heures, Quelques courses et coup d’œil à la une du quotidien local où le volcan est encore à la une. Il faut dire que nous voyons en permanence son panache et qu’il est quelquefois bien haut. Etant donné que son nom est trop difficile à retenir, nous lui avons donné comme petit nom « Marcel »et nous suivons de plus en plus loin et c’est tant mieux, son évolution. Nous retraversons la péninsule au milieu d’un désert de lave assez impressionnant, puis nous voyons un cratère rempli d’eau, mais le temps s’est gâté et les photos seront un peu grises. Dernier arrêt sur le site géothermique de SELTUR, des boues bouillonnantes, et de jolies couleurs dues à la présence du soufre, qui remplit nos narines ! Nous longeons le lac de KLEIFARVATN, avec des plages de sable noir. La température a chuté d’un seul coup, sans le soleil, et nous remettons les grosses vestes. Des séchoirs à morues qui ne contiennent que des têtes et des carcasses, surement pour fabriquer des farines animales. Nous revenons vers les grandes villes pour trouver un plan pour la nuit, au bout d’une route près d’un petit lac où nichent des colonies d’oiseaux migrateurs. La pluie est arrivée et pour la première fois, nous mettrons le chauffage !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article